Réunion du Conseil de l’Entente : Réflexion sur l’avenir

La réunion du comité des ministres du Conseil de l’Entente s’est ouverte ce vendredi 22 novembre 2024 à Lomé, réunissant les représentants des pays membres pour examiner les performances et orientations stratégiques de cette organisation régionale historique.
Les discussions portent principalement sur l’examen du rapport annuel de performance de l’institution, une occasion pour les membres de réaffirmer l’importance de leur coopération face aux défis actuels.
« Il est important de noter que le Conseil de l’Entente est un acteur historique de l’intégration, à un moment où cette dernière est mise à rude épreuve. Notre réflexion sur le positionnement de l’institution doit être audacieuse et prospective », a déclaré le Prof. Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères et président en exercice des travaux.
Un rôle clé pour l’intégration régionale
Créé en 1959, le Conseil de l’Entente est une organisation intergouvernementale qui rassemble le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo. Sa mission principale est de promouvoir la solidarité, la paix, et le développement entre les États membres en Afrique de l’Ouest.
En dépit des bouleversements politiques qui secouent la région, notamment les récents coups d’État au Burkina Faso et au Niger, le Conseil de l’Entente continue d’incarner une vision commune d’intégration régionale, distincte d’autres organisations comme la CEDEAO.
Une incertitude sur l’avenir des relations avec certains membres
Les récentes décisions du Burkina Faso et du Niger de se distancer de la CEDEAO soulèvent des interrogations quant à leur engagement futur au sein du Conseil de l’Entente. Ces évolutions pourraient influencer la dynamique interne de l’organisation et sa capacité à relever les défis régionaux.
Renforcer le rôle du Conseil face aux défis actuels
Dans un contexte marqué par des crises politiques, économiques et sécuritaires, le Conseil de l’Entente est appelé à repenser ses priorités et son fonctionnement. La réunion de Lomé pourrait déboucher sur des propositions visant à consolider son rôle en tant que moteur de l’intégration régionale et à renforcer son attractivité pour les États membres.
En attendant les conclusions des travaux, cette réunion illustre la volonté des pays membres de préserver une coopération solide, tournée vers la paix et le développement durable en Afrique de l’Ouest.