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Mali : Toujours aucune date pour les élections

©Newsoftogo-(Lomé, le 31 mars 2025)-Un an après l’appel de la classe politique et de la société civile pour un retour à l’ordre constitutionnel, aucune avancée concrète n’a été enregistrée au Mali. Alors que la transition aurait dû prendre fin le 26 mars 2024, aucun calendrier électoral n’a été fixé, plongeant le pays dans une incertitude politique persistante.

Le 31 mars 2024 marquait le premier anniversaire de la Déclaration du 31 mars, un document signé par la quasi-totalité des partis politiques et organisations de la société civile malienne exigeant le retour à un régime démocratique après plus de quatre ans et demi de transition militaire. Aujourd’hui, cette exigence reste lettre morte. L’échéance prévue par les autorités elles-mêmes pour la fin de la transition, fixée au 26 mars 2024, a été dépassée sans qu’aucune date électorale ne soit annoncée.

Une impasse politique dénoncée par l’opposition

L’opposant en exil Ismaël Sacko, président du Parti social-démocrate africain (PSDA) et signataire de la Déclaration du 31 mars, fustige l’inertie du régime en place. « Nous sommes toujours dans l’impasse. Il n’y a aucune volonté de ces autorités d’aller vers le retour à l’ordre constitutionnel normal, parce que ça ne les arrange pas », dénonce-t-il.

Il pointe également une dérive autoritaire, avec des atteintes aux libertés fondamentales et la disparition de voix critiques sous la pression des services de sécurité. Selon lui, aucun texte juridique ne justifie la prolongation de la transition, désormais maintenue uniquement par la force.

Un prétexte sécuritaire qui ne convainc plus

Les autorités de transition justifient le report des élections par la nécessité de sécuriser le territoire, alors que le pays est confronté à une insécurité croissante due aux groupes jihadistes et aux tensions intercommunautaires.

« L’insécurité s’est gangrenée, métastasée, plus qu’hier ! On peut, bien évidemment, organiser des élections tout en sécurisant le territoire national. C’est un processus de longue haleine. Il est plus qu’urgent de rétablir l’ordre constitutionnel souhaité de tous », indique Ismaël Sacko.

Face à cette situation, les Maliens restent suspendus à l’attente d’un calendrier électoral clair, tandis que la communauté internationale observe avec préoccupation l’évolution de la transition malienne.

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