
©Newsoftogo-(Lomé, le 16 avril 2025)-Un nouvel horizon d’espoir s’ouvre pour les jeunes filles en situation de grande précarité dans la commune d’Agoè-Nyivé 2, plus précisément au quartier Assikor. Ce mercredi 16 avril 2025, la ministre de l’Action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme, Prof Kossiwa Zinsou-Klassou, a officiellement lancé les travaux de construction d’un centre d’accueil dédié à leur réinsertion sociale.
Initiative de l’ONG belge Éclore ASBL, ce centre ambitionne d’accueillir dès mai 2026 environ 80 jeunes filles mineures. Il s’agit notamment de filles vivant dans la rue, contraintes à la mendicité ou à la prostitution, d’orphelines ou encore de jeunes mamans rejetées par leur entourage.
Le projet entend leur offrir un cadre de vie sécurisé, un accompagnement psychologique, un accès à l’éducation et à la formation professionnelle, ainsi qu’un suivi post-réinsertion.
L’architecture du bâtiment prévoit un dortoir et un espace de repos au premier étage, tandis que le rez-de-chaussée accueillera des salles d’études, de formation, d’échanges et un dispensaire pour les soins de base.
Un levier de justice sociale et d’autonomisation
« Ce projet s’inscrit dans les priorités du gouvernement en matière de justice sociale, de protection des droits humains et d’autonomisation des femmes. Il répond à un enjeu crucial : la réinsertion digne et durable des jeunes filles confrontées à des parcours de rue, souvent marqués par l’exploitation, la précarité et la marginalisation », a souligné la ministre.
Mme Kossiwa Zinsou-Klassou a salué l’approche globale du projet, qui place la dignité humaine au cœur de l’action sociale.
Un rêve collectif pour une commune solidaire
Pour le maire de la commune, M. Passiwè Hessou, ce centre est porteur d’une ambition forte, celle de parvenir à zéro fille en situation de vulnérabilité à Agoè-Nyivé 2. Un objectif qu’il considère réalisable, à condition de maintenir l’engagement collectif et la collaboration entre acteurs institutionnels, partenaires techniques et société civile.
Il a par ailleurs exprimé sa gratitude envers le chef de l’État, Faure Gnassingbé, dont la vision contribue à faire du Togo une terre d’accueil pour les projets à vocation sociale.
Selon Stanislas Eskenazi, cofondateur de l’ONG d’Éclore ASBL, ce projet est bien plus qu’un simple bâtiment. « Ce centre est le fruit d’une conviction profonde. Chaque jeune fille, où qu’elle soit née et quels que soient les obstacles qu’elle a rencontrés, mérite une chance réelle de se reconstruire. À travers ce lieu, nous voulons semer des graines d’avenir, de résilience et d’émancipation. Le Togo, par son ouverture et sa volonté politique, nous montre que ce rêve est possible », a-t-il ajouté.
La mise en place de ce centre représente une avancée significative dans la lutte contre l’exclusion des jeunes filles vulnérables. Elle témoigne d’une volonté partagée de construire une société plus équitable et plus inclusive, dans laquelle chaque enfant peut espérer un avenir digne et prometteur.