©Newsoftogo-(Kpalimé, le 12 août 2025)-L’Hôtel 30 Août de Kpalimé a été, ce mardi 12 août 2025, le théâtre d’une rencontre nationale majeure, celle de la journée nationale de réflexion des chefs traditionnels du Togo. Organisée par le Conseil national de la chefferie traditionnelle (CNCT), cette rencontre est ouverte par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, le Colonel Awate Hodabalo.
Cette rencontre, placée sous le thème « La contribution de la chefferie traditionnelle à un climat socio-politique apaisé au Togo », vise à consolider le rôle central des autorités coutumières dans la préservation de la paix, de la cohésion sociale et de l’unité nationale.
Dans son discours, le ministre de l’Administration territoriale a rappelé le rôle du chef traditionnel, « gardien des us et coutumes », celui de veiller à l’harmonie sociale, arbitrer les différends coutumiers et représenter dignement sa population tout en restant loyal envers l’État. Cette reconnaissance est désormais inscrite dans la Constitution, qui confère à la chefferie traditionnelle un statut de pilier institutionnel.
Le contexte socio-politique actuel, marqué par certaines tensions et tentatives de déstabilisation, confère à cette journée une importance particulière. Les chefs traditionnels sont appelés à intensifier leurs actions de sensibilisation, d’éducation citoyenne et de médiation afin de prévenir tout conflit. Le ministre a salué « la résilience et l’engagement » des autorités coutumières, notamment lors des récentes échéances électorales, qui se sont déroulées dans le calme et la transparence.
Les participants venus de toutes les préfectures du pays ont échangé autour de trois modules notamment la « chefferie traditionnelle dans la 5ᵉ République », la « crédibilité et la légitimité des Conseils pour une gestion apaisée » et la « chefferie face aux défis de la paix et de la cohésion sociale ».
L’ambition est de dresser un diagnostic précis du rôle actuel de la chefferie, d’identifier les défis et opportunités, de partager des expériences réussies et d’élaborer une stratégie nationale de sensibilisation et d’éducation.
Le ministre a annoncé plusieurs chantiers à venir, dont la rédaction de l’historique des chefferies, la révision du cadre légal, la formation des chefs sur l’éthique professionnelle et la création d’une plateforme numérique de gestion et de communication de la chefferie traditionnelle.
Cette rencontre marque ainsi un pas important vers une meilleure intégration des traditions dans la gouvernance moderne, en conciliant valeurs ancestrales et exigences contemporaines.